Placer nos rituels sous la loupe
En recyclant les rituels anciens pour satisfaire nos besoins réels, nous pouvons redonner vie à nos relations profondes et répondre à notre soif de sens et de profondeur.
Quelle lecture passionnante ! Un ouvrage principalement écrit à la lumière des pratiques spirituelles de l’héritage chrétien. Ce livre ouvre la discussion sur le sens et la pertinence de nos rituels vécu en Église. Non pas dans une volonté de les détruire mais avec l’intention de les rendre plus pertinent, accessible, appropriables pour notre époque.
Les pistes explorées sont la lecture sacrée, le sabbat, les repas, les « exercices sacrés », le pèlerinage, le calendrier liturgique, la prière, les petits groupes de soutien et de responsabilisation. Rien de révolutionnaire… quoi que !
Rafraichir nos rituels
L’auteur, Casper Ter Kuile, part du constat que nous vivons dans une société de fragmentation qui engendre notamment de l’anxiété, de la solitude, du stress et de la peur du regard. Dans ce contexte, beaucoup de personnes sont en recherche de lieux ou trouver une harmonie avec elles-mêmes. Pour certains, cette recherche trouve réponse dans des pratiques spirituelles, de développement personnel et d’appartenance communautaire. Il fait cependant le constat que l’hyper-individualisation des pratiques spirituelles et je dirais le développement d’une « spiritualité à la carte » conduit les personnes à des « sables mouvants religieux et identitaires ».
La fréquentation des congrégations est en déclin, mais notre soif de communauté et de sens demeure. Les affiliations formelles sont en déclin, mais des millions de personnes téléchargent des applications de méditation et participent à des week-ends de retraite.
Il souligne enfin, qu’une des grandes difficulté que rencontre les institutions religieuses historiques est la peur qu’une identité religieuse « écrase [notre] identité propre d’une manière qui semble compromettre l’intégrité et l’authenticité personnelles ».
De ces observations, nous pouvons nous mettre en quête de pratiques, de rituels, qui respectent l’intégrité et l’authenticité personnelle et qui ancrent à nouveau des pratiques dans une réalité qui nous dépasse. Une réalité partagée, une réalité communautaire, une réalité qui donne sens à son existence et à sa spiritualité personnelle.
De ce fait, le mot spirituel indique quelque chose au-delà du langage : une connexion vulnérable. Comme l’exprime le spécialiste en théologie et études sur le genre, Mark Jordan, le spirituel est l’endroit « d’une rencontre ou d’une illumination imprévisible incontrôlable ».
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